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Je ne suis pas seul

30 juin 2012

Particularisme

Savoir qui je suis n'est en somme pas extrêmement difficile à appréhender.

Il y a quelques petits faits simples à connaitre sur moi qui expliquent bien plus que des longues tirades fastidueuses.

J'écris de la main gauche mais j'utilise des ciseaux de la main droite. Enfant, je jouais au ping pong de la main gauche, puis je me suis mis à jouer au tennis de la main droite. Au foot , j'étais droitier mais quand je faisais de la longueur en athlé , mon pied d'appel a toujours été le gauche.

Pour ceux, qui dans ma vie, ont été surpris du phénomène, j'ai le plus souvent schématisé en répondant que j'étais ambidextre mais c'est faux (avec moi la vérité est toujours affaire de compromis).

En fait, je suis un droitier contrarié, je "souffre" en l'espèce de ce qu'on appelle une latéralité croisée. Ca ne m'a jamais posé dans la vie de difficultés insurmontables , juste de nombreuses contrariétés du à la nécessaire coordination de mes membres entre eux.

Exemples : enfant , j'ai fait énormément de réeducation car j'étais dans l'incapacité de loucher , puisque il était impossible à mon cerveau de déclencher le processus... Après je serais bien infoutu de dire aujourd'hui en quoi il est utile de loucher mais bref...

J'ai passé le permis de conduire à 30 ans, non pas parce que j'étais un gros flemmard ou que j'adorais me faire conduire mais surtout parce qu'ayant commis l'erreur de passer la première fois mon permis dans une auto école bas de gamme, un moniteur m'a repris le volant des mains lors de la quatrième ou cinquième heure de conduite pour faire une marche arrière à grande vitesse en sens interdit (en marche arrière on peut considérer que le connard roulait presque dans le bon sens) dans les rues d'Amiens pour arriver à l'heure et à se garer à la fin de celle ci.

Quand je suis remonté la fois suivante dans une bagnole, je n'étais plus qu'un pantin désarticulé , et j'étais devenu incapable de coordonner mes mouvements et de savoir quoi faire de mes pieds et de mes mains en même temps , il a fallu des années après vraiment me faire violence pour que faire se réadapter mon corps à ses mouvements acquis.

Je sais aussi qu'après le ping pong , quand l'activité fut suspendue , ma mère me mit à la gymnastique , ce qui pour un gamin souffrant de problème de coordination était vraiment le bon choix , je me rappelle donc y avoir été hautement lamentable et en avoir conçu par la suite une aversion assez complète pour le sport...

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